A ne pas manquer : La nouvelle création de Preljocaj au Grand Théâtre de Provence

Publié le par OverBlog

Le Grand Théâtre de Provence invite la nouvelle création d’Angelin Preljocaj.

Derrière toute création, il y a un jeu de piste, une sorte de rébus que l’on résout en interrogeant ce que chaque partie va apporter au tout. Alors si la prochaine chorégraphie d’Angelin Preljocaj est encore dans les limbes, peut-on néanmoins questionner la présence de ceux qui doivent y concourir. Ainsi Subodh Gupta, artiste plasticien indien, est fasciné par les objets qui forgent l’identité culturelle. Il transfigure les objets usuels en objets cultes. Quant à Laurent Garnier, il est l’une des figures majeures de cette musique techno qui a redonné au concert l’apparence de la transe. Igor Chapurin, étoile montante de la mode russe, a déjà travaillé avec le Bolchoï. Ses plus récentes collections en appellent aux nymphes, à des déesses en cuir beige et gris strié d’éclairs métalliques. Il y a dans cette alliance de talents une façon commune de tremper l’époque dans les bains les plus anciens des croyances collectives.
Postures qui ne sont pas tout à fait étrangères à Angelin Preljocaj si l’on se souvient que déjà À nos héros (1986) raillait la foi dans la mythologie politique. Hallali Romée (1987) avait vu dans la pucelle d’Orléans, une héroïne pas très orthodoxe. Alors quand Angelin Preljocaj dit vouloir s’intéresser pour cette nouvelle création à l’apocalypse, peut-être faut-il rappeler que le mot (de « apo », ôter et « kalyptein », le voile) signifie « dévoiler ».
La prochaine création du chorégraphe semble tout simplement vouloir révéler ce qui se cache sous nos rituels contemporains. La troupe constituée de danseurs du Ballet Preljocaj et du Théâtre du Bolchoï, après avoir tourné en Russie et en France, achèvera son périple le 30 décembre 2010 avant que la pièce ne soit reprise par chacune des deux compagnies. Cela, on peut le dévoiler !

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